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Jeune prof TZR
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30 mars 2007

Les vacances...

C'est peut-être honteux mais là j'attends les vacances avec impatience. Ces cinq semaines ont été terribles!!! Entre les conseils de classes de mes deux établissements, remplir les notes, les bulletins donc trouver une belle appréciation à chacun parce que je n'aime pas remettre plusieurs fois la même chose: je suis vannée!!!

Comme m'a dit ma collègue Anne-Claire:"j'en ai plein le dos au propre comme au figuré!"...oui, il paraît que c'est typique des profs: mal de dos quand on en a un peu ras-le-bol...c'est marrant, non? Ok, ça ne fait rire que moi...mais c'est vrai...Je ne comprends pas car on n'a pas un boulot qui demande forcément beaucoup au dos...quoique, à toujours se pencher sur les élèves (au propre comme au figuré) ce n'est pas étonnant!!!

En plus, là c'est dur car les collègues désertent dans mon établissement E (et comme on est toujours ensemble, les pauvres qui restent se sentent abandonnés!!!):

  1. La prof de SVT arrêt maladie
  2. Le prof d'eps arrêt maladie
  3. deux assistants d'éduc' arrêt maladie
  4. 4 profs de SEGPA stage
  5. ET NOUS, on est là....à se serrer les coudes....

Et après certains se demandent pourquoi on appelle et qu'on leur dit qu'ils nous manquent!!! Bah oui, c'est que partager des choses ensemble, ça crée des liens, non?

Je voudrais porter une réclamation: interdire les arrêts de travail aux collègues: ça vous plombe une ambiance...

hihihihihi...

(non,non,non, surtout c'est pour rire...ne prenez pas ça au pied de la lettre!)

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Commentaires
O
Mes jeunes collègues s'arrêtent quand ils n'en peuvent plus, minés par l'impuissance et la culpabilité; pourtant, la plupart du temps, ils n'ont qu'un objectif à l'esprit: faire mieux, s'améliorer.Ils sont formattés à se remettre en cause et à s'adapter. Mais s'adapter cela veut dire se blinder, encaisser les insultes, éviter de venir avec son sac à main ,ses clés et son porte-feuilles, éviter de dire aux autres ses problèmes puisque c'est en général vu comme une faiblesse à laquelle on n'a pas droit aujourd'hui, et surtout éviter les vagues. Alors, on fait travailler les profs sur plusieurs établissements, cela amoindrit l'esprit de corps, la cohésion qui permettrait d'aborderles problèmes ensemble. L'administration produit de plus en plus de rapports sur les enseignements, l'inspection académique sur les chefs d'établissement... Ce ne sont là que quelques aspects des conditions d'une "déscolarisation" programmée. On fait éclater les cadres en instituant le règne de la peur,on déstabilise sous prétexte de mobilité", de "flexibilité" de responsabilé individuelle. Pure hypocrisie. <br /> Les Zep on s'en fout. Ce qui compte c'est d'obtenir une élite et de "former" une masse de futurs prolétaires essentiels au tenants du pouvoir car rien n'est fait pour qu'on aide vraiment les presque exclus du système. On embauche à temps partiel des "assitants dits pédagogiques" payés au lance-pierre pour colmater en surface les brèches et faire croire que tout est fait pour améliorer l'institution, jusqu'aux termes ronflants "d'ambition réussite". Mon cul!.Je crains malheureusement qu'il y ait une volonté politique à accélérer le pourissement du système. Or c'est le système qui doit changer pas les enseignants.
O
En tant que prof de SVT étant citée, je suis pas d'accord!!! Je suis en arrêt de travail mais tout le monde me manque aussi, en plus je m'ennuie!!<br /> Mine de rien, mes élèves je les aime, il me manque...Que dire de mieux?????
B
On est là pour se soutenir et se soulager, surtout dédramatiser...ça fait du bien de ne pas se sentir seule!!!<br /> La passion, malgré tout, reste présente ça se sent dans votre dernier commentaire, c'est formidable, j'espère pouvoir tenir de la même façon! Toujours être comme je le suis en ce moment pleine d'espoir pour mon métier, pour mes élèves...et continuer à ne voir et retenir le meilleur malgré tout ce qui peut se passer! <br /> N'hésitez pas à me laisser vos poèmes, j'en serais enchantée!!!
O
Oui, vous m'avez aidée puisque vous m'avez entendue. C'est important. Je suis sûre que mardi les élèves seront soulagés si je suis souriante et en forme. Ne jamais perdre confiance. <br /> Comme vous,je suis contente de pouvoir continuer mais s'octroyer deux ou trois jours d'arrêt-maladie par trimestre semble indispensable. <br /> La situation de TZR me gêne aussi parce qu'en ZEP il faut du temps pour établir la confiance des élèves, passer le cap de la première année. L'année suivante est plus facile m'affirme-t-on; il faudrait donc un personnel plus stable et donc des conditions de travail différentes... un vaste programme...<br /> J'ai commencé en ZEP en 1973. Cela a duré deux ans seulement. Sur la route du retour à la maison, quand la journée avait été trop dure,je me répétais un poëme de ma composition: "Je reviens de la zone,le vêtement puant la sueur de mon front, ma fierté ravalée sur les murs de béton..." Je me sentais alors comme une héroïne de V.Hugo. Cette année en ZEP et votre récit m'ont rappelé mes premières années, sauf que le chahut s'accompagne aujourd'hui d'une telle violence! Je n'en reviens pas! Quelle expérience! C'est comme un parcours du combattant sur des terres inconnues, mouvantes, imprévisibles où l'adaptation est permanente dans un pilotage à vue, la vigilance de chaque instant. Il y faut une sacrée énergie! Bravo à vous,jeunes profs qui débarquaient dans ces mondes étranges que sont nos classes difficiles, au combien aujourd'hui. En attendant bon courage et bonnes indispensables vacances.
O
oui, vous m'avez aidée puisque vous m'avez entendue. C'est important. Comme vous, je suis contente de pouvoir continuer. Je suis sûre que mardi les élèves seront soulagés si je suis souriante et en forme. La situation de Tzr me gêne aussi parce qu'en ZEP il faut du temps pour établir la confiance des élèves, passer le cap de la première année. L'année suivante est plus facile m'affirme-t-on; il faudrait donc un personnel plus stable et donc des conditions de travail moins stressantes; en attendant bon courage et bonnes indispensables vacances.
Jeune prof TZR
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